Le mercredi 04 août 2019, entre 16 heures et 17 heures, oui je me permets de bien noter cette date et l’heure, car elle a véritablement marqué ma mémoire à vie, en tant que journaliste débutante.
Bienvenue au ministère de la justice du plateau, commune des affaires d’Abidjan. On est dans la salle de conférence, celle qui reçoit M. le procureur de la république de Côte d’Ivoire. Elle est climatisée à sa manière. Les journalistes sont installés, certains assis et d’autres arrêtés. Le procureur, quant à lui, est bien assis « c’est la star du jour ». Malgré la climatisation, la salle n’est pas fermée, et ça ce n’est que la première remarque.
La deuxième remarque était encore plus déplorable car temps bien même qu’il ait le climatiseur allumé ou encore que la porte soit ouverte, l’air circulait à peine, à voir Monsieur le procureur transpirer à grosses gouttes il n’arrêtait pas de s’essuyer le visage avec son mouchoir qu’il a bien fait d’envoyer. Bref, là n’est pas ma grosse surprise.
La troisième remarque la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ! Cette phrase est bien introduite ici, car elle a son sens autant dans la forme que dans le fond. « Faire déborder le vase », c’est l’inondation dans la salle. Tout portait à croire que la lagune c’était déplacée ! Piscine en plein justice ! L’eau de la climatisation a barricadé la petite salle on a tous les pieds dans l’eau. Ce qui m’a le plus intrigué dans cette histoire, c’était de voir que ça ne gênait presque personne à part moi naturellement, je me suis vite rendu compte que c’était une question d’habitude.
Arlette Monzaï

