Rentrée académique 2019-2020 : faible affluence dans certaines écoles d’Abidjan (REPORTAGE)

La cour de l’école primaire publique Sicogi-est 2 de Marcory (sud Abidjan) affichait un visage différent de ce qu’on avait l’habitude de voir en pleine année scolaire. On comptait du doigt certains élèves en uniforme. Par contre, d’autres habillés en civil se comportaient comme des touristes.

Quelques rares parents attendaient l’arrivée des instituteurs pour voir leurs enfants en salle de classe avant de vaquer à leurs occupations quotidiennes. Pendant que d’autres aussi se renseignaient pour inscrire leurs enfants.

De l’autre côté de la cour, l’on pouvait apercevoir des tables- bancs disposés çà et là. Certains en bon état et d’autres qui étaient en attente de réparation pour une rentrée effective.

Des va- et-vient des collaborateurs du directeur qui s’impatientaient de discuter  avec lui, comme pour finaliser quelques détails de la rentrée scolaire.

Après quelques mois de vacances, il était question de rendre propre les salles de classe afin d’accueillir les élèves. Une institutrice, balai en main, tentait d’enlever les toiles d’araignées, soulevant ainsi une légère poussière. Certaines classes, comme celles du cours moyen deuxième année (CM2), ont très vite été assainies pour briefer les élèves en classe d’examen.

Cette faible affluence n’est pas un prétexte pour ne pas commencer les cours, à en croire l’instituteur de la classe de CM2 à Sicogi-est, Jean Jacques Donald Ablé  « j’attends 40 élèves, je vois actuellement une trentaine. Je peux donc commencer les cours surtout qu’ils sont en classe d’examen ». Même s’il juge qu’il ne s’est pas assez reposé « les examens de fin d’année sont terminées,  il y a juste un mois. C’est très tôt cette reprise »

Les quelques élèves présents dans la cour de l’école, quant à eux, paraissaient heureux de reprendre le chemin de l’école. C’est le cas de la jeune élève inscrite en CM1, Lili Diomandé, vêtue de son uniforme aux mille carreaux bleu blanc et assise avec en main un sac dans lequel l’on pouvait apercevoir un cahier et des stylos, guettant l’arrivée de son enseignant « j’attends mon maitre, sinon je suis contente de venir à l’école ce matin. »

Au collège Pascal de Marcory, une école privée, c’est le même décor : quelques élèves étaient là pour s’imprégner des activités de la rentrée scolaire. Plusieurs bureaux étaient ouverts pour accueillir les inscriptions et les réinscriptions.

Dans ce collège, des élèves accompagnés de leurs parents, en file indienne, attendaient patiemment leur tour pour accéder au bureau de l’intendant chargé des inscriptions. Pendant ce temps, certains parents se plaignaient de  n’avoir pas été informés de façon précise de la date des réinscriptions. C’est le cas du parent d’élève Jean Nanan Aboya, « C’est aujourd’hui que nous venons inscrire nos enfants parce que l’information n’est pas passée et puis il faut aussi dire que chaque établissement a son programme »

Face aux inquiétudes des parents qui dénoncent le manque de communication de l’administration de cette école sur la date des réinscriptions, l’un des membres du personnel, M. Coulibaly Yacouba a tenu à clarifier la situation « c’est depuis plus de deux semaines que nous avons commencé les inscriptions et réinscriptions, et comme vous pouvez le voir, c’est aujourd’hui que la plus part des parents viennent inscrire leur enfants ».

Jeanne Dina Kitoko/Jocelyne Liadé

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