Abidjan : Les enseignants du privé laïc en grève à partir du 05 novembre 2019, « faute de satisfaction »

Le syndicat national des enseignants et personnels du privé laïc de Côte d’Ivoire (Synepplaci) a décidé samedi de rentrer en grève à partir du mardi 05 novembre 2019, « faute de satisfaction » quant à
l’augmentation de leurs salaires de base, au cours de l’assemblée générale extraordinaire dudit
syndicat.
« Les enseignants et les personnels non enseignants du privé laïc décident d’une grève illimitée à compter du mardi 05 novembre 2019, et de l’organisation de manifestations d’envergures, sans
sommation, pendant toute l’année scolaire 2019-2020, jusqu’au règlement diligent des préoccupations qui mettront fin à ce salaire inchangé depuis des années qui n’a que trop duré dans
l’enseignement privé laïc », a affirmé le secrétaire général national du Synepplaci, Oumar Camara.

Le Synepplaci demande à l’Etat de « lever immédiatement le blocage de leurs salaires qui dure depuis 24 ans », notamment par « la mise à jour des deux barèmes des salaires de l’enseignement privé laïc
permettant le paiement des salaires minima catégoriels conventionnels de base au niveau où ils devraient actuellement être, en tenant compte des différentes augmentations des salaires de 1994,
1995, 1998 et 2015 ». Il s’agit concrètement pour l’Etat d’ajouter 9% à leurs salaires de base actuel.

En plus de cette « exigence principale », le Synepplaci a « redemandé » au premier ministre le remboursement de la somme de 219.541.890 FCFA soit 15% des 1.463.612.602 FCFA de la spéciale
dévaluation due par l’Etat et l’organisation d’une réunion tripartite entre l’Etat, la fédération des fondateurs d’école et le Synepplaci pour statuer sur le stock des arriérés des augmentations des
salaires (24.779.202.427 FCFA) et des manques a gagner conventionnels soit 400.000.000.000 FCFA.

En mai 2018, le Synepplaci a décidé de lever son mot d’ordre de grève nationale du 17 avril 2018, « pour éviter une année blanche ». Constatant que depuis cette date à ce jour, « rien n’a été fait » par l’Etat, le Synepplaci a décidé de reprendre la grève.

 

Jocelyne Liadé

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